«J'essaye de ne pas déranger les cours avec des questions que les autres élèves ne comprennent pas et qui, surtout, ne les intéressent pas», note Max Keiser, 15 ans. Max et son ami Jean Colling, 14 ans, sont deux élèves parmi la trentaine qui ont été décelés à haut potentiel au Lycée classique de Diekirch.
En 2007, quand les responsables du lycée ont pris conscience que certains jeunes présentaient un âge mental en avance sur leur âge réel, ils ont décidé de faire des tests. Le but, prévenir parents et profs et offrir à ces élèves matière à s'occuper. Car précoce signifie parfois difficultés à socialiser, attitudes vues comme du non-respect de l'autorité et peu d'inclinaison à travailler.
Max et Jean ont réussi à se fondre dans la masse. «Même quand une matière est facile, si je ne révise pas, j'ai mauvaise conscience», note Max. «On ne s'est pas vantés au lycée, ajoute Jean. Il n'y a pas de raison d'être orgueilleux!». Tout au plus, ce qui distingue ces deux jeunes est une facilité à faire la conversation avec des adultes.
Séverine Goffin
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